lundi 4 septembre 2017

Claude (et les autres)

J'ai revu pour la troisième (euh... quatrième ? ou cinquième ?) fois l'efficace film-issu-de-BD qu'est Astérix & Obélix: mission Cléopâtre. Cela faisait plaisir à ma maman de le regarder à nouveau. Le hasard aura voulu que cela tombe moins d'une semaine après la disparition de Claude Rich, qui, malicieux, y jouait le rôle du druide Panoramix...

Une chose à préciser d'emblée: ceci n'est en rien une chronique nécrologique. Je n'ai jamais eu l'envie d'honorer les grands disparus du cinéma, "à chaud". Notez que Claude Rich n'a pas tout de suite eu les honneurs d'une rétrospective télévisée. Il a fallu que Gilles Jacob, jeune homme de 87 ans et ex-président du Festival de Cannes, lance une pétition sur Twitter pour que les chaînes du service public daignent rediffuser Le crabe-tambour (1977) et La bûche (1999). Désormais, je serais fort étonné qu'elles récidivent avant longtemps !

Ami(e)s cinéphiles, sachez-le sans délai: une autre envie maternelle m'amènera bientôt à parler d'un film de Jeanne Moreau, autre vedette disparue au cours de cet été 2017. C'est un fait: les stars, je préfère les revoir à l'écran, éternels démonstrateurs de la force de leur talent. Vous le savez: crier au scandale, ce n'est pas mon habitude non plus. J'espère cependant que, sur la Toile ou ailleurs, les cercles cinéphiles sauront toujours éviter aux étoiles d'hier un aller simple vers l'oubli. J'apporte aujourd'hui une petite pierre supplémentaire à cet édifice...

Jerry Lewis ? Ses comédies échappent encore à mes explorations cinématographiques, mais je vous renvoie vers deux films majeurs dans un tout autre genre: La valse des pantins et Arizona dream. Pour Mireille Darc, je veux avant tout évoquer Ne nous fâchons pas. Pour Sam Shepard, en attendant Les moissons du ciel, vous aimerez peut-être des films récents, comme Blackthorn ou Midnight special. Désolé si je zappe Tobe Hooper et son Massacre à la tronçonneuse ! J'aurai bien sûr, dans tous les cas, des occasions pour me rattraper...

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Et maintenant, je vous écoute...

Jugez-vous utile de marquer le coup quand un grand nom du cinéma nous quitte ? Si c'est bien le cas, pourquoi ? Et comment faites-vous ? J'ai deux ou trois infos sur le sujet... mais libre à vous d'en dire plus !

10 commentaires:

Véronique Hottat a dit…

Je ne le fais pas systématiquement, pour plusieurs raisons. Mais si j'écris un court billet d'hommage, ce sera toujours "à chaud", laissant venir à moi quelques mots qui surgissent spontanément en pensant à la personne qui vient de disparaître. Pourquoi ? Je ne sais pas trop, sans doute pour rester au plus près de l'émotion que je ressens sur l'instant. C'est toujours important pour moi de penser aux personnes disparues, y compris les artistes qui m'ont marquée d'une façon ou d'une autre à un moment de ma vie. Car ils sont souvent liés à une période particulière. Cela me renvoie également à mon propre passé.

Pascale a dit…

J'ai revu le Crabe tambour. Film renversant mais n'avait que le 3eme rôle. J'aurais préféré Je t'aime je t'aime. La Bûche, sûrement pas. Le cinéma de Mme Thompson est une purge pour moi. Mais avec son carnet d'adresses elle raddemble toujours le gratin.

Je mets une photo soigneusement triée et quelques lignes quand ça me fait vraiment de la peine. Maus reprendre les éléments de leur vie qu'on trouve partout c'est inutile.

Ah Jerry... ses comédies sont un régal.

Pascale a dit…

Rassemble et Mais...
Corriger des mots par d'autres qui n'existent pas... le coréen est fort et fait tout pour faire parler de lui.

eeguab a dit…

Je marque en général assez peu le coup car il est un peu difficile d'être un tout petit peu original. Je le fais plus pour les musiciens car là j'ai parfois l'occasion de faire écouter un morceau peu connu. Par contre je pense bien à eux car comme dit Sentinelle ils font souvent partie de notre vie à des degrés divers.

Martin a dit…

@Sentinelle:

Moi aussi, je trouve important de penser aux artistes disparus, même si je n'en témoigne pas dans l'instant. C'est vrai que, d'une certaine façon, ils marquent notre vie. La preuve: nous nous rappelons de nos émotions face à telle ou telle interprétation à des moments précis de notre existence.

Ce que je déplore, c'est cette tendance de certains médias à faire une nécrologie et de tourner ensuite la page définitivement. Comme pour se donner bonne conscience.

Martin a dit…

@Pascale 1:

C'est vrai que le choix de programmation de l'hommage à Claude Rich est discutable. Mais j'ai cru apercevoir que "Le souper" passait prochainement sur Arte...

Merci pour tes petites notes, en tout cas. C'est en partie grâce à elle que je me dis qu'il faut que je vois d'autres films de Jerry Lewis.

Martin a dit…

@Pascale 2:

Il n'était pas donc pas parti en vacances définitives, ce damné Coréen...

Martin a dit…

@Eeguab:

Pour ma part, je trouve difficile d'être à la fois original et pertinent. Je sais le plus souvent citer quelques films du grand disparu, mais de là à dire qu'il faut voir tel long-métrage et qu'on peut aisément se passer d'autres... je préfère vraiment évoquer les uns et les autres au détour d'une chronique "ordinaire".

J'aime ta façon de mettre en avant des choses moins connues. Merci, l'ami !
En fait, je crois que nous avons tous la même opinion sur la manière dont les artistes marquent nos vies.

princecranoir a dit…

Ah Claude Rich ! Pur moi, il reste trivialement le jeune homme bien élevé face aux "tontons flingueurs", le prétendant réclamant son augmentation du pingre De Funès dans Oscar. C'est aussi l'acteur de ce film de Resnais qui m'intrigue et que j'aimerais bien voir ("je t'aime, je t'aime",... on verra bien).
En ce moment, côté ciné, c'est morne plaine de mon côté. Pas le temps, pas la tête... et paf, je découvre incidemment le décès du génial Hooper en lisant tes lignes ! Après Romero et tous ceux que tu as cités, un vide supplémentaire se crée sur le mur des gens que j'admire. :-)

Martin a dit…

Heureusement que, quand nous n'avons plus de film à voir, il nous reste des films à revoir !
Désolé de t'apprendre la disparition de ton ami Tobe... mais c'est l'occasion de revenir aux sources.