mercredi 8 mars 2017

Ange et démon

Je ne sais plus pourquoi, mais le titre Angel heart m'était familier. Le pur hasard a fait que j'ai eu l'opportunité de découvrir le film. Trente ans après sa sortie, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. J'avais cependant envie d'apprécier la complémentarité des acteurs principaux, Mickey Rourke et Robert de Niro. Je me suis donc lancé...

Le film nous ramène dans l'Amérique de l'an de grâce 1955. L'histoire démarre dans New York et, une fois lancée, se poursuit en Louisiane. Harry Angel, un privé, est mandaté par un dénommé Louis Cypher pour retrouver un ancien crooner disparu une bonne dizaine d'années plus tôt et qui pourrait avoir été hospitalisé dans le plus grand secret. Autant vous prévenir: le scénario ne répond aux questions qu'il pose qu'au compte-gouttes. Angel heart est de fait nimbé de mystère(s) ! Esthétiquement irréprochable, il installe petit à petit une ambiance assez particulière, qui pourrait bien ne pas plaire à tout le monde. Comme le héros supposé, on s'écarte lentement des sentiers battus...

Je ne prétends pas que j'ai adhéré à 100%. Les indéniables qualités formelles du film et son originalité avérée ne suffisent pas forcément à en faire un incontournable. On en revient en réalité à un concept cher au public américain: celui de la suspension d'incrédulité. Concrètement, si vous acceptez la bizarrerie du scénario, ça devrait passer - au fond, tout cela ne cherche pas à paraître vraisemblable. Maintenant, si vous décrochez, j'ai bien peur que ce soit... définitif ! Angel heart construit un crescendo dramatique, efficace d'ailleurs jusque dans sa conclusion: je l'ai trouvée bien amenée. Les acteurs sont impeccables et, aux deux que j'ai cités, je peux en ajouter d'autres comme la jeune (et jolie) Lisa Bonet ou Charlotte Rampling. Pour une soirée à plateau-télé, le programme reste très acceptable. Je préfère ne pas vous en dire davantage: je risquerais d'en dire trop.

Angel heart - Aux portes de l'enfer
Film américain d'Alan Parker (1987)

Bon... ne lisez pas la suite si vous tenez à préserver le mystère entier: ce long-métrage m'a un peu fait penser à La neuvième porte. Faut-il rappeler à ceux qui s'étonneraient de l'étrangeté de ce cinéma qu'Alan Parker a aussi réalisé The wall, le film musical de Pink Floyd ? Pour ma part, je l'ai d'abord connu pour Birdy et Mississippi burning. Mais il est ma foi très possible que je n'en aie pas terminé avec lui...

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Pour finir, un point d'étape sur le Movie Challenge...

Et hop ! Je peux valider l'objectif n°38: "Un film policier / thriller".

8 commentaires:

Laurent a dit…

J'en garde un bon souvenir, mais il faudrait que je le revoie (sans doute aura-t-il perdu de son impact). En tout cas, ses deux interprètes principaux étaient au summum de leur art, à ce moment.
Merci d'en avoir parlé, Martin.

princécranoir a dit…

Un film que j'ai vu pas mal de fois dans ma jeunesse (j'adore ce De Niro mangeur d'œuf) mais que je n'ai pas revu depuis trrrès longtemps. Pour tout dire, je ne l'ai même pas en dvd. Il faut dire qu'Alan Parker est un réalisateur très "marqué" années 80, on lui a souvent reproché son origine publicitaire (de même que Fincher d'ailleurs, un peu plus tard). Je le reverrais sans doute avec autre œil aujourd'hui, et surtout grâce à tes notes commentaires.

Pascale a dit…

Je l'ai vu. Une fois je crois. Je crois que j'ai aimé mais que c'était toi much. Je me souviens de de Niro mangeant salement ses oeufs... Et Mickey encore si beau... mais AUCUN souvenir de l'histoire.

Martin a dit…

@Laurent:

Il a perdu un peu de son impact, mais, formellement, cela reste un film honorable et un thriller bien ficelé.
La présence du duo Rourke / De Niro fait encore monter la sauce !

Martin a dit…

@Princécranoir:

Ah, ces films que l'on regarde en boucle quand on est jeunes... Nostalgie, quand tu nous tiens !

Je serais bien curieux de connaître ton avis aujourd'hui ! Je ne savais pas qu'Alan Parker avait d'abord été un publicitaire. Le monde du cinéma est trop fermé, parfois, pour s'ouvrir aux talents les plus divers. Si j'en juge par cet exemple et celui de David Fincher, c'est assez regrettable, d'ailleurs.

Martin a dit…

@Pascale:

Ah oui, la scène des oeufs, elle est assez sale ! Mais ça correspond au personnage !
Notre ami Mickey n'était pas aussi esquinté qu'aujourd'hui. Le beau gosse dans toute sa splendeur !

tinalakiller a dit…

J'ai vu ce film il y a quelques années et j'avais beaucoup aimé. Dans mes souvenirs, il était assez intriguant jusqu'au bout, avec une ambiance assez particulière et tout ça. Mais j'avoue : il faudrait que je le revoie. C'est pas clair dans ma tête.

Martin a dit…

Tes souvenirs sont bons, Tina: le film est intriguant, je dirais même troublant.
L'ambiance - dont je ne dirai rien de plus ici - est effectivement particulière.

Cela te donne une double bonne occasion de le revoir à l'occasion, non ?