samedi 31 mai 2014

Femme fatale

Il paraîtrait que ce n'est pas sa couleur naturelle, mais la légende présente souvent Rita Hayworth comme la rousse la plus incendiaire du cinéma hollywoodien. Pas de bol: j'ai découvert celle qui fut aussi la femme d'Orson Welles dans un classique en noir et blanc, Gilda. L'anecdote prétend que le film connut un si grand succès à l'époque qu'on retint son titre pour baptiser... l'une des bombes atomiques testées par l'armée américaine sur l'atoll de Bikini, dans le Pacifique. Une copie aurait aussi été ensevelie dans les Andes pour la postérité.

Film en noir et blanc, Gilda est aussi un film noir, "tout court". L'histoire s'intéresse à un gonze ordinaire, Johnny Farrell, joueur professionnel fraîchement débarqué à Buenos Aires. Plutôt malmené par de drôles de types qu'il pourrait avoir blousés, notre homme sauve sa peau grâce à un dénommé Ballin Mundson, propriétaire de casino. Bientôt, il devient son associé et rencontre son épouse - vous aurez deviné son nom. Ce qui fonctionnait bien en duo connaît des ratés sous la forme du trio, surtout que la femme - fatale, bien sûr - ne fait rien pour dissiper l'ambiguïté qui vient d'apparaître. Le long-métrage connaît alors un développement inattendu. J'attendais quelque chose qui ressemble alors à un film sur la vie dissolue d'un joueur compulsif. J'ai fini par découvrir un triangle amoureux qui ne dit pas son nom...

Vous dire que j'ai trouvé ça génial serait mentir. Je confesse même une certaine déception, sans trop savoir pourquoi. J'ignore finalement ce que j'espérais au juste. Peu connaisseur du film noir, je me dis que je manque peut-être encore de références (et/ou d'habitudes ?) pour apprécier un scénario comme celui de Gilda à sa juste valeur. Objectivement, le film n'est pas dépourvu de qualités. Il propose d'assez belles images, déjà, et ce n'est pas rien. Le trio d'acteurs principal - Rita Hayworth, donc, Glenn Ford et George MacReady - joue plus que convenablement. Enfin, les nombreux dialogues s'avèrent tout ce qu'il y a de plus soigné: leurs auteurs ont fait preuve de subtilité, sans doute pour éviter les ciseaux de la censure puritaine. Je concevrais très bien que tout ça puisse vous contenter.

Gilda
Film américain de Charles Vidor (1946)

Je m'attendais à un classique de la trempe de Casablanca. Sorti seulement trois ans plus tard, Gilda n'a pas la même grandeur. Finalement, c'est peut-être injuste de le comparer à ce que beaucoup considèrent comme l'un des meilleurs films de tous les temps. Resterait alors à améliorer ma connaissance du genre "film noir". Pour cela, il est possible que je reparle bientôt de Rita Hayworth...

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Et d'ici là, je vous encourage à faire un tour chez les copains...

Vous verrez que "L'oeil sur l'écran" parle du film. "Ma bulle" aussi. 

1 commentaire:

see see rider a dit…

Put the blame on me boy!!