mardi 4 mars 2014

Cate, Steve, Alfonso...

Après la France, l'Amérique: je vous présente aujourd'hui mon point de vue sur la soirée des Oscars. 24 statuettes ont été distribuées dans la nuit de dimanche à lundi, certaines attendues, d'autres jugées plus surprenantes par ceux qui suivent l'actualité du cinéma hollywoodien. Assumant ma subjectivité, j'ai choisi de vous en parler selon la valeur que je leur prête. Vos commentaires seront appréciés.

Ma grande satisfaction à moi, c'est d'avoir vu Cate Blanchett confirmer son statut de favorite pour l'Oscar de la meilleure actrice. J'ai déjà hâte de la retrouver dans un autre film, mais sa prestation dans Blue Jasmine reste l'un de mes souvenirs de cinéma marquants pour le millésime 2013. Merci, donc, à Woody Allen ! Il n'est pas dit que la collaboration de la comédienne et du réalisateur puisse s'inscrire dans la durée. Qu'importe: savoir que "ma" star est grimpée au sommet de son art est un réel plaisir. J'attends la suite, bien sûr.

Cette année, le palmarès des Oscars semble s'être encore plus ouvert que d'habitude aux artistes non-américains. Distinguée pour la qualité de son second rôle féminin, Lupita Nyong'o est ainsi mexico-kenyane. 12 years a slave donne à voir ses premiers pas au cinéma. Ce film encore inconnu de moi vaut aussi deux autres prix au réalisateur anglais Steve McQueen: l'Oscar du meilleur long-métrage - le cinéaste devenant du même coup le premier Noir ainsi récompensé - et celui du meilleur scénario adapté. Le tout avec une oeuvre sur l'esclavage.

Le grand gagnant des Oscars ? Il est mexicain, lui aussi. Je doute fort que vous soyez passés à côté de Gravity, l'un des films-événements de l'année dernière. Spectaculaire, cette déambulation spatiale en 3D vaut à son créateur un Oscar du meilleur réalisateur je crois mérité. Alfonso Cuaron et ses équipes recueillent six autres trophées techniques, pour la photo, le montage, les effets visuels, la musique, le montage et le mixage son. Je suis désormais curieux de savoir combien de cinéastes s'inspireront de cette prouesse technologique.

Il est amusant de constater que les Oscars sont également friands d'incroyables retours de fortune. À ce titre, le doublé qu'ont réalisé Matthew McConaughey et Jared Leto, respectivement meilleur acteur et meilleur second rôle masculin pour Dallas buyers club, vient placer les deux hommes en superstars. Le premier voit sa carrière rebondir toujours plus haut, après une longue période de traversée du désert. Quant au second, son courage paye: jouer une transsexuelle, bravo ! Le film, lui, évoque l'apparition du Sida, Oscar du maquillage à la clé.

Parmi ce que je compte découvrir bientôt, il y a aussi le nouveau film de Spike Jonze, Her. L'ex-producteur de Jackass a déjà fait montre d'une imagination fertile: je suis très curieux de voir comment il va nous emmener à croire à l'histoire d'un type amoureux... de la voix digitale de son ordinateur - c'est l'Oscar du meilleur scénario original. Paolo Sorrentino, lui, est l'auteur de La grande bellezza. J'ai laissé passer le film en salles sans m'y arrêter. Peut-être ressortira-t-il maintenant qu'il a eu l'Oscar du meilleur film en langue étrangère...

Pas besoin en revanche de compter sur une séance de rattrapage cinéma pour Gatsby le magnifique: je garde un assez bon souvenir de ce film de Baz Luhrmann et trouve logique qu'il ait reçu les Oscars des meilleurs décors et des meilleurs costumes. Même constatation avec la double récompense attribuée à La reine des neiges: le Disney nouveau est un bon cru, qui me semble avoir bien mérité son Oscar de meilleur film d'animation et sans doute aussi la statuette dorée pour sa chanson originale ("Let it go" - "Libérée, délivrée" en France).

Avec tout ça, que me restera-t-il à voir pour être complet ? L'oeuvre d'un Français d'abord, Mr Hublot: avec Alexandre Espigares, un ami et confrère luxembourgeois, Laurent Witz a battu Disney et remporte l'Oscar du meilleur court-métrage d'animation - très joli résultat ! Quant au court-métrage de fiction, il a été attribué à Helium: réalisé par le Danois Anders Walter, ce film de 23 minutes parle du quotidien d'un enfant malade. C'est parait-il la quatrième fois depuis 1999 qu'une même maison de production de Copenhague est récompensée.

Comme le veut l'usage, les deux dernières statuettes de cette soirée des Oscars 2014 sont revenues à des documentaristes. Au format court, c'est le Britannique Malcolm Clarke qui tire son épingle du jeu grâce à The lady in number 6, un film sur la plus vieille survivante de la Shoah, Alice Herz-Sommer, morte à 110 ans une semaine seulement avant la cérémonie ! L'Oscar du meilleur long-métrage documentaire, lui, est revenu à Twenty feet from stardom, un film américain de Morgan Neville sur les choristes des stars de la musique.

1 commentaire:

dasola a dit…

Rebonjour Martin, il est sûr que le palmarès des Oscars a une autre allure que celui des Césars. Et puis le "show" vaut le détour. Les Américains ont vraiment le sens du spectacle. Bonne après-midi.