samedi 18 mai 2013

Cannes, premiers retours

Sachez-le: je n'ai certainement pas la prétention d'évoquer le Festival de Cannes dans ses plus petits détails. Si j'ai voulu en rendre compte de manière un peu plus complète cette année qu'au cours des éditions précédentes, j'ai opté pour un suivi des vingt long-métrages en lice pour la Palme d'or. Pas trop le temps, ni les moyens, d'aller plus loin. Qu'importe, ai-je pensé, il me reste ma plume, faute d'accréditation !

(c) AFP
Hors-compétition, cela m'a d'abord motivé à m'intéresser au film d'ouverture, le très attendu Gatsby de Baz Luhrmann. Je ne vois pas ce qu'on peut faire de mieux qu'organiser une montée des marches avec Leonardo DiCaprio pour réaffirmer haut et fort l'éternel aspect glamour de la manifestation cannoise. Une fois les paillettes retombées, il semble que le film n'ait que très moyennement séduit les festivaliers. Trop de clinquant et pas assez de fond, dit-on. J'irai bientôt en juger par moi-même: la sortie en salles a eu lieu mercredi.

(c) AFP
Pour découvrir la nouvelle oeuvre de François Ozon, il faudra attendre jusqu'en août, apparemment. Le prolifique cinéaste français a offert son tout premier premier rôle à Marine Vacth, comédienne débutante, déjà aperçue chez Cédric Klapisch et Alexandre Arcady, notamment. Jeune et jolie: le titre choisi pourrait laisser penser à une bluette romantico-kitsch. Ce serait une erreur d'y croire vraiment. Découpé en quatre périodes, le film évoquerait les plaisirs d'une jeune femme décidée... à se prostituer. Déjà un relent de souffre sur la Croisette.

(c) AFP
Heli - du réalisateur mexicain Amat Escalante - n'est pas plus tendre. Ouvert sur une scène de pendaison, le film serait au contraire porteur d'une grande violence, fidèle en cela à la réalité de son pays d'origine, d'après les explications de son auteur. Le long-métrage a pour héros des enfants et adolescents, enlevés sur fond de règlement de comptes entre narcotrafiquants. D'aucuns jugent que le ton utilisé demeure beaucoup trop complaisant pour être honnête. Je ne suis pas très sûr d'avoir envie d'aller vérifier. Ou disons que ce n'est pas ma priorité...

(c) AFP
D'ici quelque temps, je devrais vous parler d'un film du cinéaste chinois Jia Zhangke. De retour au Palais des Festivals, il y est venu cette année présenter A touch of sin, son dixième long-métrage. Lui qui est aussi documentariste s'intéresse également à la violence. C'est, si j'ai bien tout compris, le thème majeur qu'il a choisi d'illustrer dans sa nouvelle oeuvre, en suivant quatre destins. Moraliste par certains aspects, ce nouvel opus renfermerait toutefois des fragments de poésie et d'humour. Bon, après tout, pourquoi pas ?

(c) Abaca
S'il y a bien quelque chose dont je suis absolument convaincu aujourd'hui, c'est de mon envie profonde de retrouver le cinéma d'Asghar Farhadi. Le réalisateur iranien est venu tourner en France ! Le film y est sorti hier et, parmi les festivaliers cannois, Le passé paraît déjà très apprécié. Je peux supposer que ce sera une tragédie assez âpre, compte tenu de la connaissance que j'ai du cinéaste. N'empêche: cette histoire de divorce transnational m'attire beaucoup. Je suis vraiment impatient d'y revoir Tahar Rahim et Bérénice Bejo.

(c) Corbis
Et pendant ce temps-là, le jury, lui, poursuit sa haute mission cannoise. Steven Spielberg et consorts ont encore seize films inédits à se mettre sous la dent, les veinards ! Je vous en reparle très vite. J'aime les mots du président: "Cannes n'est pas une compétition. Plutôt la confrontation de sujets et de cultures différentes à travers la célébration du cinéma". Je vous laisse donc méditer là-dessus...

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Une précision "technique":
Je ne tire aucun bénéfice financier de ce blog, mais, à la demande des photographes concernés ou de leurs représentants, je peux légender autrement les photos que j'ai utilisées ou les supprimer.

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