lundi 20 mai 2013

Cannes en deuxième semaine

Avez-vous profité du week-end pour découvrir l'un des films présentés à Cannes cette année ? Moi, non, et ce n'est pas au cours de ce lundi de Pentecôte que je vais me rattraper. Comme promis, je propose toutefois d'évoquer sans attendre davantage les quatre autres films en lice pour la Palme d'or présentés samedi et dimanche. Il y en a déjà que j'attends avec une certaine impatience, je dois bien le dire.

(c) Festival de Cannes / G. Thierry
J'espère ainsi, et au moins, que Like father, like son pourra profiter de son exposition cannoise pour trouver un distributeur français. Jusqu'à présent, Hirokazu Kore-eda m'a toujours séduit: le réalisateur japonais est un homme d'une grande sensibilité. J'aime le voir filmer de petites choses insignifiantes pour s'attacher à une réalité tangible. J'apprécie également la manière dont il dirige les enfants. Il signe cette fois un film autour du sentiment de paternité. Certains critiques parlent d'une Palme de l'émotion. D'autres jugent le tout trop linéaire.

(c) AFP
Paradoxe: même s'il a déjà tourné huit longs-métrages, j'ignore tout d'Arnaud Desplechin. Son nouvel opus m'apporte juste la confirmation d'un pressentiment: le cinéaste est plutôt fidèle à Mathieu Amalric. Jimmy P. - Psychothérapie d'un Indien des plaines marque en fait leur cinquième collaboration. Je ne suis pas sûr de m'intéresser vraiment à ce qui semble être le récit de la conversation-consultation d'un homme traumatisé par la guerre avec son thérapeute. Il paraît néanmoins que Benicio del Toro rend ce film très bavard assez réussi.

(c) Festival de Cannes / L. Otto-Bruc
Des réalisateurs en compétition cette année, Alex van Warmerdam est sans doute l'un de ceux que je connais le moins. C'est d'ailleurs seulement la seconde fois qu'il est invité sur la Croisette, la première datant de 1998. Borgman - son huitième long - est aussi le premier qu'il présente dans la course à la Palme. Il a pour personnage principal un vagabond qui s'insinue doucement dans la vie d'une famille bourgeoise. Les premières critiques évoquent une oeuvre teintée d'humour noir. Un ailleurs entre Haneke, Pasolini et les frères Coen.

(c) Festival de Cannes / T. Delange
Coïncidence ou non, les frangins étaient également à Cannes hier ! Palmés dès 1991, déjà récompensés de trois Prix de la mise en scène sur la Croisette, Joel et Ethan ont débarqué avec un film musical. Inside Llewyn Davis s'inspire, je crois librement, de l'ambiance folk de Greenwich Village dans les années 60. Assez méconnu, Oscar Isaac y joue parait-il un personnage à la fois drôle et touchant. Les avis venus du Festival semblent globalement positifs à ce stade et je suis convaincu du talent des Coen pour transcender le banal. À suivre...

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Une précision "technique":
Je ne tire aucun bénéfice financier de ce blog, mais, à la demande des photographes concernés ou de leurs représentants, je peux légender autrement les photos que j'ai utilisées ou les supprimer.

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