mardi 6 janvier 2009

Gaulois, Romains et glouglous

Retour en enfance, suite. Les fêtes de Noël sont souvent l'occasion de regarder des choses négligées le reste du temps. Il y a incontestablement, je pense, un label "films de Noël". Entre le sapin et la crèche, les écrans télévisés de l'hiver diffusent ou rediffusent périodiquement les "classiques" de cette période de l'année, et tout d'abord une brochette de dessins animés. C'est sur M6 que j'ai vu celui qui fera l'objet de cette chronique: Astérix chez les Indiens, suivi ce soir-là, si j'en crois le site TV Mag, par "seulement" 3.315.000 spectateurs, soit "à peine" 11,7% des parts de marché.

Qu'en ai-je pensé ? Qu'il s'agit objectivement d'une adaptation très libre de la bande dessinée. Le scénario est un ersatz de celui qui sert de fil conducteur à l'album La Grande traversée. Profondes retouches incluses, c'est clair. Si nos ancêtres et amis les Gaulois se retrouvent bel et bien de l'autre côté de l'océan, s'ils doivent se contenter (snif !) de chasser le "glouglou" plutôt que le sanglier, s'ils sont bien en mission pour trouver du poisson frais, ingrédient jugé indispensable à la fabrication de la potion magique, s'ils rencontrent bien des Indiens au langage pour eux incompréhensible... le reste s'éloigne somme toute de l'esprit et de la matière première d'Uderzo.

Violation du 9ème art par le 7ème, cet Astérix chez les Indiens ? Bah... je ne vais pas aller jusque là. Les fans de nos Armoricains rebelles et chasseurs de Romains peuvent crier au scandale. Soit. Pour ma part, je ne me suis pas ennuyé. Il manque peut-être juste un poil de franchouillardise à Môsssssssieur Astérix et à son compère Môsssssssieur Obélix pour être parfaitement convaincants. C'est vrai aussi parfois que l'animation ou les couleurs laissent un tant soit peu à désirer. Ma foi... ce n'est pas non plus la fin du monde. Si ? Allez... le ciel ne nous est pas tombé sur la tête, que je sache ! En gros, et pour résumer, ce dessin animé est assez dispensable. Mais, un soir de fêtes de Noël, ça passe relativement bien. J'insiste, par Toutatis ! D'ailleurs, c'est simple: Pierre Tchernia fait même le narrateur !

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