mardi 12 août 2008

La destinée du robot

La Terre n'est plus qu'un gigantesque champ de détritus. Les hommes ont disparu. On découvre qu'ils ont en fait foutu le camp, très probablement pour rejoindre un vaisseau spatial gigantesque stationné à des années lumière de là. Bref, quoiqu'il en soit, il n'y a plus âme - humaine - qui vive à l'horizon. Les derniers "rescapés" ? Une sorte de blatte et un petit robot qui, seul, compacte les déchets éparpillés un peu partout, pour mieux les empiler ensuite. Le but de la manoeuvre ? Difficile de le savoir, tant la besogne paraît vaine. Vaine et pourtant sans cesse répétée.

Avant d'entrer dans un cinéma, ou plus généralement avant de voir un film, j'aime autant en savoir le minimum sur l'intrigue. J'espère donc ne pas vous avoir livré trop d'informations sur Wall-E, le dernier dessin animé de chez Pixar, que j'ai vu hier après-midi. Sincèrement, je ne pense pas: ce dont j'ai parlé en introduction correspond aux dix premières minutes, peut-être même seulement aux cinq premières. Je n'avais pas de chrono en mains, bien évidemment. Ce dont je suis sûr, c'est que je n'ai rien dévoilé de fondamental. J'aime beaucoup la phrase d'accroche présente sur l'affiche du film: "Pendant 700 ans, il a fait ce pour quoi il avait été construit. Maintenant, il va découvrir ce à quoi il était destiné". Comme le "héros", vous aurez donc beaucoup d'autres choses à découvrir et, à mon avis, vous y prendrez une bonne dose de plaisir.

Résumons. Avec Pixar, pas de surprise: la technique est tout simplement irréprochable. C'est bien simple: les personnages deviennent presque humains, même s'ils sont - donc - robots. Ensuite, bien sûr, il faut accrocher à l'histoire et aux idées qu'elle développe. Pour ma part, j'ai trouvé très plaisant de savourer les différents niveaux de lecture de cette aventure futuriste. Je pense même que, de toutes les autres oeuvres du studio américain, ce dessin animé est certainement la plus profonde, la plus "engagée". Un bien grand mot qui ne doit toutefois pas vous effrayer: même s'il délivre un message, j'ai d'abord trouvé ce film d'une grande poésie. Croyez-moi: ce n'est pas la moindre de ses qualités. Mon conseil final tient donc en quelques mots: ouvrez les yeux et laissez-vous séduire.

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