dimanche 23 décembre 2007

De capes et d'épées (encore)

Un soir de désoeuvrement dans cette semaine chargée, je me suis avachi dans le canapé, et, sur Arte, j'ai regardé ce bon film à l'ancienne: Le retour des mousquetaires. C'est l'adaptation du roman d'Alexandre Dumas, "Vingt ans après", livre que j'avoue ne pas avoir lu. Ce que ça donne en images ? Un long-métrage sympathique, dont Philippe Noiret est l'un des rares acteurs français. De la truculence et quelques jolies scènes de duel. Un Christopher Lee assez malmené dans le rôle du cruel Rochefort. Un melting pot rigolard. Je ne suis pas sûr que ce soit fidèle à Dumas mais après tout, qu'importe...

Bref, j'ai passé un bon moment. On n'en fait plus guère, des films comme ça, de nos jours. Je le dis avec une légère pointe de regret, car c'est pour moi la quintessence du cinéma de divertissement. Le genre de choses à regarder avachi dans son canapé les soirs de désoeuvrement, comme je l'ai fait. Je suis assez étonné que, parmi les chaînes "classiques", ce soit Arte qui diffuse le plus de films de ce genre. Mais finalement, c'est plutôt bien qu'elle le fasse... vu qu'elle est - presque - la seule à le faire.

Il paraît que Le retour des mousquetaires est le dernier opus d'une trilogie dont j'aurais manqué les deux premiers "volumes". Comme dans les livres, en fait. Remarquez, je n'ai pas tellement de regret. Des films comme ça, il s'en diffuse plein à la période de Noël. J'aurais probablement l'occasion de me rattraper...

samedi 8 décembre 2007

Busherie(s)

Une claque dans la tronche. Ou plutôt deux claques. C'est ce que je viens de prendre en regardant coup sur coup, hier soir et ce matin, deux reportages du réalisateur américain Michael Moore: Fahrenheit 9/11 et Bowling for Columbine. Il y aurait beaucoup de choses à en dire, tant sur la forme que sur le fond. Il me sera difficile de vous résumer le truc en quelques lignes. Un bon conseil à donner dans ces cas-là, et sans doute plus encore que d'habitude: regardez et faites vous votre propre idée par vous-même.
Fahrenheit 9/11, je l'ai en DVD. Le film a reçu la Palme d'or au festival de Cannes 2004, présidé par Quentin Tarantino. La différence avec les longs métrages du créateur de Kill Bill, c'est que l'hémoglobine est bien réelle, dans ce film-là. Il raconte les premières années de la présidence de George Bush junior. D'une probable fraude dans le comptage des bulletins aux bombardements de l'Irak. Oeuvre partiale et finalement très américaine dans la forme, mais malgré tout salutaire. On peut toujours relativiser, apporter nos nuances européennes et nos propres ressentis. Moore a recueilli des témoignages (ou des silences) qui font froid dans le dos.

Même chose pour Bowling for Columbine, disponible sur Daily Motion et qui interroge les Etats-Unis sur leur manière d'aborder les armes à feu. Moore fait des rencontres poignantes, d'autres pathétiques et d'autres encore carrément larmoyantes. Mais il va frapper à la porte des puissants, des décideurs de ce système visiblement gangrené. Il les pousse dans leurs derniers retranchements. Ses méthodes sont parfois contestables, mais elles donnent à voir une certaine vérité de l'Amérique. Pas toujours reluisante, pas toujours rassurante. Mais peut-être, pour ça, qui mérite aussi d'être vue.

mardi 4 décembre 2007

Plaidoyer pour Ocean

Le premier opus avait cartonné et plu à presque tout le monde. Le deuxième a objectivement rencontré moins de succès. Recette éprouvée ? Intrigue plutôt légère ? Prises de liberté trop flagrantes avec la réalité ? Possible. Recevable. Mais pour moi, à côté de la plaque. Ocean's 12 ne fait pas l'unanimité ? Tant pis ! J'aime cette histoire loufoque de braqueurs improbables, cette autodérision magnifique de George Clooney, Brad Pitt et consorts, et ce côté "film de copains" clairement revendiqué. Personne n'est obligé d'être d'accord !
J'ai vu le film au cinéma, je l'ai revu en DVD et je l'ai re-revu dimanche soir avec un pote. Je ne m'en lasse pas... ou à peine. Les répliques, je trouve qu'elles font mouche à chaque fois. OK, elles sont bien souvent faciles et déjà dites par d'autres acteurs avec le même talent. M'enfin, quand même ! George Clooney qui tique sur le fait qu'on pense qu'il a 48 ans, Brad Pitt qui abandonne sa maîtresse flic quand il se rend compte qu'elle est à deux doigts de le démasquer, Matt Damon qui joue les gros durs mais qui n'y capte pas grand-chose... vraiment, j'adore. Et je n'ai pas encore parlé d'Elliot Gould et ses grosses lunettes, de Catherine Zeta Jones en vénéneuse agent de police, de Julia Roberts et son rôle pour le moins étonnant ! La recette est finalement assez simple: casting aux petits oignons et dialogues savoureux. Ce n'est peut-être pas du grand cinéma, mais c'est à mon sens du très bon divertissement.

Et moi je dis: c'est déjà pas si mal !

dimanche 2 décembre 2007

Une coloc' angoissante !

Méfiez-vous de l'eau qui dort. C'est un peu la morale de cette histoire terrifiante, idéale pour rester éveillé un dimanche après-midi de paresse. Je me disais que ça faisait longtemps que je n'avais pas regardé de DVD, alors j'ai lancé JF partagerait appartement sur ma platine. Bonne inspiration: voilà un thriller tout à fait réussi !

Dans le genre, j'aime aussi Dark Water et Un frisson dans la nuit. La trame est assez classique: une jeune New-Yorkaise quitte son petit ami et, parce qu'elle ne peut pas payer le loyer de son appartement seule, ouvre sa porte à une inconnue pour le partager. La bonne idée tourne vite au cauchemar, quand il s'avère que la nouvelle venue n'est rien d'autre qu'une psychopathe en mal d'affection. S'ensuivent angoisses, conflits et morts violentes. Je ne rentre pas dans le détail pour ne pas tout vous dévoiler.

Le film date de 1992 et ça se sent: c'est peut-être le reproche numéro 1 qu'on pourrait lui faire. Le scénario est un peu trop linéaire, l'intrigue convenue et sa conclusion sans surprise. Et pourtant, on frissonne, dans ces couloirs obscurs, à entendre ses portes qui claquent et ses meubles qui bougent. Je me répète: rien d'original là-dedans mais une réalisation soignée et deux interprètes inspirées permettent de passer un bon moment. Il paraît qu'il y a un JF partagerait appartement 2. En général, je n'aime pas trop les remakes, mais je serai assez curieux de le voir... un autre jour.