mardi 8 mars 2011

La ville sans lumière

Une chronique de Martin

Dark City: avant même les images, le titre du film annonce le ton. Le long-métrage d'aujourd'hui vous conduit d'emblée vers un univers sombre et inquiétant. Endormi dans la baignoire d'une chambre d'hôtel, John Murdoch se réveille difficilement et découvre, allongé sur le sol de la pièce voisine, le corps d'une femme qu'il ne connaît pas. Ce qui ressemble à l'ouverture d'un thriller est trompeur. Plutôt que d'une intrigue policière, c'est de science-fiction qu'il est question ici. On le comprend avec la voix off des premiers instants et c'est confirmé quand apparaissent d'étranges êtres au visage spectral...

Je crois savoir que le film est culte pour certains. Je ne rejoindrai cependant pas ce groupe-là. Scénario après scénario, je crois comprendre que j'aime la science-fiction quand elle n'est au fond qu'une transposition d'une situation crédible aujourd'hui dans un futur plus ou moins proche. Si Dark City avait consisté en une enquête, sans doute qu'il m'aurait plu davantage. En l'état, je n'accroche pas vraiment, mais conviens que le long-métrage a de vraies qualités. Citons son graphisme, notamment, et le jeu des acteurs, qui tirent efficacement les fils de cette drôle d'histoire. Une bonne base.

Pour ce qui est des effets spéciaux, je dirais qu'ils tiennent plutôt bien la route. Tourné à la fin des années 90, le film avance vraiment une esthétique particulière, un peu vieillie par certains aspects, mais formellement réussie. C'est assez glauque, pour tout dire, et je peux concevoir que ce type d'environnement ne plaise pas à tout le monde. Vous découvrirez plus tard que Dark City cache sa vraie nature, mais pas question pour moi de trop en dévoiler. Ce n'est évidemment pas parce qu'une oeuvre ne me parle pas qu'elle vous déplaira pareillement. Pour juger, le mieux est d'y porter votre propre regard.

Dark City
Film américain d'Alex Proyas (1998)
Sur le DVD, un journaliste spécialisé compare ce film à Matrix, sorti d'ailleurs à la même époque. Aucun des deux projets ne m'ayant réellement séduit, je peux valider le parallèle. Je le redis: il n'est pas dans mon propos de dénigrer un long-métrage dans lequel je ne suis pas "entré". Si je prends un peu de recul, je crois même pouvoir dire qu'il y a là beaucoup de choses qui peuvent plaire à un large public. Au fond, après ça, tant pis si je n'en fais pas vraiment partie...

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